André Azoulay à l'IMA: «Essaouira exemple en matière de développement durable basé sur la culture et le patrimoine»

Publié le par Kem & avec MAP

Parmi de nombreuses personnalités marocaines et étrangères (dont l'ambassadeur du Maroc en France, Chakib Benmoussa et le président de l'IMA, Jack Lang), invitées à une rencontre débat, organisée dimanche 25 janvier dernier au milieu d’après-midi, à l’Institut du Monde Arabe (IMA), dans le cadre de l’événement culturel «Le Maroc contemporain», le conseiller de S.M. le Roi et président-fondateur de l'Association Essaouira-Mogador André Azoulay a fait une intervenu lors de cette rencontre placée sous le thème «L’école d’Essaouira : l’importance du lieu, l’importance du lien, pour d’autres lendemain ».

L'esprit d'universalité, de tolérance et de coexistence qu'incarne de manière remarquable la ville d'Essaouira trouve ses origines dans l'histoire plurimillénaire du Maroc et dans les valeurs ancestrales des Marocains, a notamment souligné André Azoulay qui a relevé que « tous les Marocains sont porteurs de cette culture de diversité et de coexistence qui s'est matérialisée dans la ville d'Essaouira, une cité où se perpétuent les valeurs d'échange et de vivre ensemble issues de la cohabitation de ses affluents arabe, amazighe et juif. »

Et d’ajouter que « Mogador, une cité trois fois millénaire, porte aujourd'hui ce message de paix et d'entente dans le monde à travers ses sept festivals, mettant l'accent sur le Festival Gnaoua et musiques du monde, qui a permis de valoriser cette musique ainsi que la dimension africaine de l'identité nationale, et sur le festival des Andalousies Atlantiques. «Un rendez-vous culturel unique au monde du fait qu'il constitue un lieu de rencontre entre artistes, musiciens et poètes juifs et musulmans » (*)

«Nous n'avons rien inventé. Nous avons simplement répété, retrouvé et revisité ce qui se faisait depuis des siècles», a souligné l’ancien Président de la Fondation Anna Lindh pour le dialogue des cultures, indiquant que « la renaissance de la ville d'Essaouira constitue un exemple en matière de développement durable basé sur la culture et le patrimoine. »

De son côté, le ministre de l'Education et de la formation professionnelle, Rachid Belmokhtar, a entre autres évoqué « le symbole que représente Essaouira en tant qu'espace de liberté, de création artistique, de métissage culturel et de rencontre des civilisations. »

Pour sa part, le président du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Driss El Yazami a noté que « le pluralisme et la diversité culturelle sont des éléments essentiels de l'identité nationale, consacrés dans la Constitution de 2011 et qui se traduisent dans la mise en œuvre du principe de non-discrimination, la reconnaissance de la double appartenance ou encore la nouvelle politique migratoire. »

Quant au sociologue et philosophe français Edgar Morin, il a mis en exergue « la singularité de la ville d'Essaouira (…) un lieu privilégié de rencontres culturelles et humaines et de communication à travers la culture, la musique et la poésie ». Essaouira est l'un de ces rares endroits dans le monde où s'accomplissent «la reconnaissance et la compréhension de l'autre, en tant qu'un être à la fois semblable et différent de soi ».

(*)Un grand concert gnaoua-Jazz-Musiques du Monde a eu lieu par la suite à partir de 18h, à l’Auditorium (2e sous-sol),avec le maalem Hassan Boussou, grand maître gnaoui et ses musiciens : Bojan Zulfikarpasic au piano, Vincent Mascart au saxophone, Karim Ziad à la batterie.

André Azoulay à l'IMA: «Essaouira exemple en matière de développement durable basé sur la culture et le patrimoine»

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