A qui profitera la reconstruction de Gaza ?
Au terme de trois semaines de guerre sans répit entre Israël et une demi-douzaine de milices armées palestiniennes dont les martyrs d'El Aqsa, affilées au Fatah, les protagonistes commencent à évoquer avec un possible trêve d’une durée de six mois à un an. Parallèlement le mini sommet hybride, tenu à Doha ce vendredi, et qui a été marqué par la décision du Qatar et de la Maurétanie de geler leurs relations avec l’Etat hébreu ainsi que par des discours musclés allant jusqu’à parler de la « mort définitive du processus de paix » comme l’a fait le président syrien Bachar Al Assad, un fonds pur la reconstruction de Gaza a été mis sur pied. L’émir du Qatar, visiblement très déçu par l’absence de Quorum (16 pays sur 21) pour la tenue d’un vrai sommet arabe dans son pays que personne ne connaissait avant la création de la chaîne de télévision Al Jazeera en 1994, a bien voulu donner l’exemple en mettant dans la tirelire une première contribution de 250 millions de dollar, soit l’équivalent du 12,5 % du budget nécessaire pour rebâtir la ville de Gaza ; en l’occurrence deux milliards de dollars. Les affaires commencent. Pour se limiter au seul ciment, c’est un marché de 200 à 300 millions de dollars qui va être disputé par les principaux producteurs de ce liant hydraulique. Et pour des raisons évidentes de proximité et de politique, l’on s’attend que ça soit l’Egypte ou bien la Jordanie ou les deux qui va ou vont emporter ce marché. Une véritable manne tombant du ciel à un moment où l’immobilier tire la langue du fait de la crise financière internationale.
En revanche, est-il raisonnable que le Hamas parle d’une trêve de six à 12 mois alors qu’une somme estimée à deux
milliards dollars risque d’être injectée très prochainement dans la reconstruction de Gaza ? Pourquoi s’accrocher mordicus à cette brève trêve alors qu’elle ne correspond même
pas au tiers de la durée des travaux de reconstruction. Peut-être que le Hamas ne sent pas concernée
par cette manne de deux milliards de dollars dont le gouvernement de Ramallah (légal) serait probablement le gérant unique.
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