Kadhafi voulait créer un parti politique au Parlement israélien!

Publié le par Karim El Maghribi

 

Photo: REUTERS, JPost

 

La Libye a secrètement offert à des Israéliens d'origine libyenne une somme d'argent confidentielle pour former un "parti politique libyen". C'est ce qu'a affirmé Meir Kahlon, dirigeant de l'Organisation mondiale des Juifs libyens au Jerusalem Post, mercredi.

Kahlon indique qu'entre 2005 et 2007, lui et deux autres membres de l'organisation ont secrètement voyagé à Amman pour rencontrer un représentant du gouvernement libyen sur la question non résolue des biens juifs de Libye.

 

"Il nous a répondu qu'il ne pouvait pas nous donner de l'argent directement parce que nous habitions en Israël. Mais ils étaient prêts à nous donner de l'argent pour former un parti politique libyen", affirme Kahlon, qui habite à Or Yehouda, dans la banlieue de Tel-Aviv.

"Il n'a pas dit combien et je ne peux vous donner le nom de ce fonctionnaire, mais l'offre était sur la table."

 

Pendant des décennies, la diaspora des Juifs Libyens, environ 200000 personnes principalement en Israël et en Italie, a demandé compensation pour les biens que ses membres ont laissé derrière eux lorsqu'ils ont quitté ou ont été expulsés du pays. Les vagues de départ ont débuté dans les années 40. Tripoli a continuellement ignoré les demandes d'indemnisation des personnes ou des organisations de cette communauté.

 

"De nombreux partis politiques, mais un seul peuple"

 

En 2005, une rencontre entre le petit groupe de Kahlon et l'officiel du ministère libyen des Affaires étrangères a été organisée par un député arabe israélien, une première du genre. Elle a fait naître l'espoir d'une indemnisation pour les Juifs libyens, et les parties se sont rencontrées à nouveau en Jordanie en 2006 et 2007.

 

Lors de la dernière rencontre en 2007, l'officiel libyen, qui assurait être proche des dirigeants du pays, a proposé la formation d'un parti politique israélo-libyen comme un moyen de contourner l'embargo sur Israël, mais son offre a été rejetée.

 

"Je lui ai dit qu'en Israël, même s'il y avait de nombreux partis politiques, nous étions un seul peuple », explique Kahlon. "Je lui ai affirmé qu'en aucun cas nous ne formerions un parti libyen." Quel genre de parti politique les Libyens avaient-ils en tête ? Nul ne le sait, vu que l'offre a été repoussée d'entrée par Kahlon. Par conséquent, aucune autre réunion n'a été organisée.

 

Kahlon, qui est venu en Israël depuis la Libye en 1950 alors qu'il était adolescent, suit de très près l'évolution de la situation dans le pays en proie à un conflit meurtrier.
Il espère encore que les Juifs libyens pourront un jour voyager pour visiter leur pays de naissance et recevoir une compensation pour les biens privés ou communautaires qu'ils ont laissés derriere eux.
 

 

"Ce n'est pas l'argent qui m'intéresse. Ce que je veux, c'est pouvoir me rendre sur la tombe où ma mère repose."

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