Un mouvement de grève des dockers du port d’Algésiras en vue
Le port Bahia d’Algésiras (Sud de l’Espagne) risque de connaître un nouveau
débrayage des dockers dans les prochains jours. Ce qui ne serait pas sans perturber l’opération Marhaba si les employés du Terminal passagers emboîtaient le pas à leurs collègues des terminaux
marchandises. En fait le port d’Algésiras demeure le principal passage maritime pour arriver ou quitter au/le Maroc par la terre.
La raison officielle à la grogne chez les dockers du port d’Algésiras est le fait que les grandes compagnies du transport maritime comme Maersk, CMA CGM ou
Hanjin Shipping, pour ne citer que ces trois transporteurs mondiaux, exigent l’automatisation des terminaux de débarquement afin de réduire les frais des opérations de logistique. Car plus le
temps du débarquement ou transbordement est lent plus celui d’immobilisation du navire l’est également, ce qui implique plus de taxes à payer au port d’ancrage.
Seulement cette réduction du temps d’embarquement par l’automatisation des terminaux n’est pas sans retombées négatives sur les effectifs de la main d’œuvre
portuaire qui peuvent être réduits du quart dans le cas du port d’Algésiras. Une perspective d’autant plus fâcheuse que si la demande d’automatisation, faite à l’origine par le transporteur
sud-coréen Hanjin Shipping, était acceptée par les syndicats des dockers andalous, d’autres compagnies de marine marchande exigeraient la même chose.
C’est pourquoi le syndicat des dockers a rejeté un accord conclu en avril dernier entre Total Terminal International Algeciras (TTIA) et la filiale espagnole
de Hanjin Shipping. Rejet qui peut donner des idées noires au personnel du Terminal passagers qui a vu son activité diminuer à cause de la conjonction de plusieurs facteurs défavorables : la
montée du transport aérien low-cost, la crise économique en Europe qui réduit le trafic des personnes et la montée en puissance de la ligne maritime Nador-Sète.