Washington : Palomares sera décontaminée !
Cela fait plus de 45 ans que les habitants du célèbre village andalou de Palomares attendent cette bonne nouvelle ! Maintenant que c’est fait ils peuvent respirer. Madrid a annoncé vendredi 3 février dernier qu'elle avait reçu des garanties que les États-Unis fourniront leur aide pour dépolluer les terres contaminées de Palomares et ses environs par la radioactivité de quatre bombes à hydrogène.
Retour sur image : Le 17 Janvier 1966, un bombardier américain de type B-52 perd accidentellement -telle était au moins la version
officielle-, ses 4 bombes nucléaires sur Palomares, un village situé dans le Sud-Est de l’Espagne. L’accident fut causé par une manœuvre de ravitaillement en vol. Le B-52 rentre alors en
collision avec son avion ravitailleur, un KC-135. Les deux avions explosent en vol en projetant les 4 bombes nucléaires de type MK28 sur le petit village de Palomares et ses
environs.
Deux bombes viennent s’écraser au sol dispersant plusieurs kilos de matières nucléaires.
La troisième tombe dans le lit d’une rivière sèche. Miracle : Elle n’explose pas !
La quatrième bombe a été localisée dans les profondeurs de la méditerranée. Au bout de 81 jours de recherches où seront mobilisés des milliers d’hommes-grenouilles,
la bombe sera remontée à la surface dans un état « parfait », le 7 avril 1966.
Entre temps d’autres péripéties surviendront notamment le « Tout va bien du ministre espagnol de l’information et du tourisme de l’époque Manuel Fraga
Iribarne et l’Ambassadeur américain. Les deux hommes voulurent montrer en se baignant dans les eaux « non-polluées », devant les caméras du monde entier, quelques semaines après la catastrophe,
que tout allait bien. Pure propagande gouvernementale pour sauver le tourisme et rassurer l’habitant. Car en 2007, furent détectés de niveaux anormaux de radioactivité.
Le Department of energy (DOE) révélera trois années plus tard que le dédommagement financier annuel versé à l’Espagne avait pris fin en 2008. Cette
compensation annuel avait débuté en 1966/67 et était de l’équivalent 314 000 euros.
Cependant, remarque le quotidien El Pais, de nombreuses zones demeurent sans omettre de mettre en garde que de nouvelles zones pourraient voir le jour suite
aux travaux de construction qui pourraient créer remuer la terre en faisant remonter en surface ou éjecter dans l’air des poussières de plutonium, jusque là profondément
enfouies…
Quelque 25 millions de dollars avaient été jugés nécessaires pour achever le retraitement de toutes les zones potentiellement touchées. Le DOE avait en
principe accepté de passer à la caisse.
Maintenant avec cette déclaration du gouvernement US, est-ce enfin la fin du cauchemar de Palomares. Espérons que oui.
Photo : Le fameux bain de Manuel Fraga